INTERVIEW

- CELINE DUMERC ET BOURGES AU FINAL FOUR :

- C. D. "" CETTE ANNEE, ON VA LE JOUER !. ""

- Pour la deuxième année consécutive, Bourges s'invite au Final Four au milieu des multimillionnaires de l'Euroleague. Un exploit, le 8° de l'histoire du club, raconté par la meneuse de l'équipe.

- Une qualification en deux manches sèches, tout va bien, non ?

- "" C'est vraiment super. Depuis trois ou quatre ans, l'accession au F4 est trés difficile donc on l'a dans un coin de notre tête, mais je considère que si on n'y va pas, ce n'est pas un échec non plus.Ca reste une trés belle performance. ""

- Vous attaquez la saison d'Euroleague avec une seule victoire sur les cinq premiers matches. Comment avez-vous réussi à renverser la tendance ?

- "" Cétait difficile pour plein de raisons. Il fallait que l'équipe se mette en place, en plus on a joué pratiquement tous nos matches à l'extérieur en phase aller, les équipes en face évoluaient dans la continuité de la saison précédente, moi j'étais blessée... Tout ça fait qu'on n'était pas très bien. Mais on perdait de peu, on n'a pas fait de boulette. On a cru en nous. On a continué à travailler. Les matches de championnat nous ont permis de gagner en confiance. On savait que la saison serait longue et qu'on pourrait remonter, avec en plus l'exploit d'aller gagner à Ekaterinburg qui nous a reboostées. On revient de loin. Et puis on a eu un brin de chance en jouant Sopron et Fenerbahce, pas pour dénigrer ces équipes qui ont un bon niveau, ça nous permet d'accéder au Final Four. J'en suis ravie. ""

- Votre quart de finale aller ( victoire 85-69 ) est sans doute le meilleur match de la saison. L'équipe se découvre une attaque au meilleur moment, non ?

- "" Oui. Un match d'une sérénité, d'une justesse et d'une réussite de bout en bout. Cela dit, je considère que cette aller nous a joué des tours, parce qu'au retour, on voulait refaire le match parfait. Inconsciemment, on s'est dit qu'on pouvait; sauf que des matches comme ça, on n'en fait pas tous les jours. L'adversaire propose autre chose, ça ne rentre pas, et j'ai senti l'équipe plus fébrile parce qu'on ratait des choses. On était plus atteintes, alors qu'on était devant au score. C'est difficile de redescendre sur terre après un grand match et de parvenir à gagner quand même. On s'est mises en difficulté toutes seules. ""

- La victoire en dit long sur les progrès et le niveau de confiance actuels...

- "" On a une équipe extraordinaire, d'une polyvalence extra. Tout le monde apporte, personne ne veut sauver la baraque, on laisse le jeu venir à nous et au bout du compte, ça nous permet d'être trés difficiles à stopper. On a des pions majeurs, bien sûr, je pense à Belinda ( Snell, 17,0 pts et 5,0 pts sur la série ) qui est indispensable, à Sonja ( Kireta ) , enorme au match aller ( 19 pts à 9/11 aux tirs ), mais on apporte toutes. ""

- Invaincues en championnat, invaicues depuis décembre en Euroleague; qu'est-ce qui vous rend si fortes ?
- "" Ca dépend de tellement de choses... On n'a pas trop de pépins physiques, la confiance qui monte en puissance. Et puis surtout l'état d'esprit des filles, extraordinaire. L'année dernière, tout le monde n'avait pas compris que c'est un sport collectif. Là, chacune veut apporter à l'autre. Quand on voit la qualité de passe de Belinda, une fille qui marque des points, ce n'est pas banal. ""

- En face, Fenerbahçe s'appuyait surtout sur des individualités, notamment l'arrière Cappie Pondexter ( 54 pts sur la série ), une opposition de style ?

- "" Quand on a une joueuse sur qui l'équipe repose, l'avantage, c'est que les autres sont moins actives. C'est plus facile de défendre sur celles qui ne sont pas agressives et ne touchent pas le ballon. Après, on sait qu'elle est capable de s'enflammer et d'enflammer son équipe. Elle marque peut être 30 pts, mais ça ne fait pas tout. Pour moi, le basket, ce n'est pas ça. En tous cas, je ne vis pas comme ça. Moi je vois, je défends sur elle au 3° quart temps de match retour. Et bien, elle a rien foutu du quart temps, j'étais étonné. Pourquoi. Elle s'économisait physiquement pour le 4°. Alors, certes, elle en met 17 dans le 4°, je m'en suis pris plein la tête, mais quand son équipe était en difficilté dans le 3°, on a fait l'écart. ""

- Vous shootez quatre lancers ( 4/4 ) pour la gagne dans les dernières secondes, vous pensiez à quoi ?

- "" C'est vraiment horrible cet exercice ( rires ). Psychologiquement, c'est le pire qui soit. J'ai pensé à celui que j'avais raté contre Ekaterinburg à la maison, j'ai pensé à la défaite, à la victoire, des tonnes de trucs ! C'est extraordinaire. J'ai fini par tout débrancher pour ne plus penser qu'à la routine de tir. ""

- En demi-finale, vous jouez le vainqueur de Valence/Brno. Vous évitez les Russes, ça rend les choses d'autant plus intéressantes ?

- "" Maintenant, c'est à peu près du même niveau. Rien n'est infaisable. Moi, la saison dernière, j'avais vraiment pour objectif, après trois échecs en quart, d'aller au Final Four. Le problème, c'est que je n'avais que cet objectif. Y aller. Et j'ai complètement oublié de jouer. A titre personnel, j'avais été nulle à chier et j'ai des regrets énormes. Là, je suis contente, mais je veux le jouer maintenant ! Je veux qu'on joue notre jeu, à notre niveau. Qu'on prenne du plaisir . ""

- Propos recueillis par Thomas BERJOAN .

merci beaucoup pour cette interview!

merci pour l'interview, c'est bien interessant

Yavimaya a écrit:

merci pour l'interview, c'est bien interessant

Tiens Yavimaya, tes investigations se passent bien??

merci pour l'interview !!

Merci