Poussin cap'sien pro
Nombre de messages : 1158 Age : 40 Localisation : Fussy (18) Date d'inscription : 01/02/2006
| Sujet: Re: [LFB Finale aller] Montpellier - Bourges Ven 9 Mai - 10:03 | |
| La Nouvelle République, édition du 08 mai : - Citation :
- Céline Dumerc (meneuse de Bourges) : « Ce fut un match très, très difficile, physiquement, mentalement et ’’arbitralement’’. Coup de chapeau à cette équipe de Montpellier qui nous a posées de gros problèmes, notamment offensivement. Il faut souligner l’absence de Belinda, très frustrée par ses fautes. Mais ces difficultés rendent la victoire meilleure. Je suis fière de mon équipe car on gagne ce match en groupe, avec d’autres joueuses, dont Flo (Lepron) et Cathy (Melain) qui gèrent bien la fin de match, et nous permettent d’aller au bout. C’est à l’image de notre saison où tout le monde a apporté quelque chose à un moment donné. Mon dernier tir ? Je ne le calcule pas, car je sais qu’il reste peu de temps et ça rentre ! Mais ce n’est pas fini, et à nous de montrer notre meilleur visage samedi au Prado... »
Pierre Vincent (entraîneur de Bourges) : « Je savais que ça allait être difficile (comment il s'la pète). Montpellier est une bonne équipe et il y a des joueuses capables de mettre des paniers. Il fallait compter aussi sur l’atmosphère, avec une salle pleine. A chaque fois que c’est dur physiquement, on connaît des difficultés en attaque. C’est vrai que Belinda n’a pas pu jouer avec ses fautes, elle est importante, mais une équipe c’est dix joueuses ! Une qui nous gagne le match, c’est Flo (Lepron), qui défend super bien sur Daley et rentre un panier à trois points capital en toute fin de match. On n’a pas toujours joué correctement en attaque ce soir, car on ne contrôle pas toujours la réussite, mais on s’est concentré sur la défense, ce que l’on sait faire... »
Valéry Demory (entraîneur de Montpellier) : « Il y a de la déception car on est passé tout près mais elle n’est pas énorme parce que l’on n’a pas pris de volée comme en championnat. Ce qui me fait plaisir, c’est que l’équipe a prouvé qu’elle avait monté d’un échelon ces dernières semaines. Le match se joue à une possession de balle, mais cela aurait été mieux si l’on avait eu deux ou trois possessions d’avance à 40 secondes de la fin. »
Elodie Bertal (intérieure de Montpellier) : « On a un peu moins bien géré la fin de match que Bourges. Il y a donc de la déception mais on garde le sourire car on finit à moins deux contre Bourges. On y a cru et on y croit. On ne lâchera rien ! »
Propos recueillis par J.-M.D. La Nouvelle République, édition du 09 mai : (bein aujourd'hui quoi) - Citation :
Les Tango ont du caractère
Maladroites et malmenées par Montpellier mercredi soir, les Berruyères ont pu compter sur leur rigueur défensive et la complémentarité de leur effectif pour arracher la finale aller (56-58 ). Mais les surprenantes Héraultaises n'ont pas dit leur dernier mot.
Une fois n'est pas coutume, l'Australienne Belinda Snell n'aura pas été l'arme fatale des Tango mercredi soir, lors de la finale aller, remportée de haute lutte et sur le fil, après prolongation. Sortie pour cinq fautes dès la 36e, la gâchette tango n'a d'ailleurs guère pesé sur la rencontre. Sanctionnée rapidement par les fautes, Snell passa ainsi sa soirée à faire des allers-retours éclair sur le parquet, pour un total de dix-neuf minutes et cinq points. L'autre atout offensif de Bourges, Sonja Kireta, jamais très à l'aise dans les matchs très rugueux, n'apporta pas plus à l'attaque berruyère (cinq points). Cette fois-ci, pour se sortir de ce qui semblait une voie sans issue à la 35e (48-41 pour Montpellier), les filles de Pierre Vincent s'appuyèrent comme toujours sur leur savoir-faire défensif, mais aussi l'apport précieux de joueuses prenant leurs responsabilités au bon moment : Flo Lepron, Cathy Melain, et pour finir Céline Dumerc, qui, d'un tir lobé en pénétration, donna la victoire à Bourges à la dernière seconde de la prolongation (56-58 ). « On ne contrôle pas la réussite aux tirs, mais en revanche, on peut se concentrer sur ce que l'on sait faire en défense et c'est que l'on a fait, explique l'entraîneur berruyer. La défense, c'est le Livret A du basket. Cela rapporte un peu, mais tout le temps ! » Et de saluer au passage la performance défensive de Flo Lepron sur Grace Daley, « ainsi qu'un tir primé capital en prolongation ». « Une équipe, c'est dix joueuses », insista également Pierre Vincent, refusant ainsi toute dépendance offensive vis-à-vis de Belinda Snell. Grâce à cette complémentarité de l'effectif berruyer, et un caractère bien trempé dans le final, en dépit d'un déchet important aux lancers francs (12 sur 24), Bourges a donc su se sortir des griffes des Montpelliéraines, très acérées en cette fin de saison.
« Si on était rentré avec une défaite, on aurait douté, reconnaît de son côté Céline Dumerc. Là, ce n'est pas fini, mais au pire, il y aura un match d'appui. Toutefois, le contexte sera différent samedi, et on aura à cœur de montrer notre meilleur visage… » Elodie Bertal : “On ne lâchera rien” Il le faudra car Montpellier n'a pas du tout l'intention de se présenter en victime, samedi au Prado. « Même si on n'est pas dans notre salle, on ne lâchera rien, assure ainsi Elodie Bertal. Ce sera peut-être le dernier match de certaines joueuses dans l'équipe et on veut prendre le maximum de plaisir ensemble. » « On n'a rien à perdre et on n'a pas de complexe à avoir », ajoute pour sa part Sandra Dijon. A vrai dire, il n'y a que Valéry Demory, l'entraîneur héraultais, à se montrer plus mesuré au moment d'aborder cette finale retour. « Avant toute chose, on va voir dans quel état sont certaines filles, comme Aurélie Bonnan, qui a fini le match en “ bouillie ”. Mais on sait très bien qu'en perdant le premier match à domicile, les choses se compliquent sérieusement pour nous désormais… »
Jean-Marc DURET J'adore la phrase en bleu Pierre Vincent, un vrai philosophe (capitaliste) Midi-Libre, édition du 08 mai - Citation :
- Ligue féminine (finale aller) : battu sur le fil après prolongations
Il restait une seconde et à peine un dixième lorsque Céline Dumerc, la meneuse de Bourges et de l'équipe de France a clos l'affaire. Le temps mort de Valéry Demory puis la tentative du bout de monde de Manic ont été vains. Le Palais des sports, sous le choc, s'est levé et a applaudi, elles le méritaient ô combien. Énorme de bravoure, une nouvelle fois grandiose dans la capacité à se sublimer, l'équipe de Lattes-Montpellier a gagné hier soir le respect de tout un public, a forcé l'admiration même des plus ardents "ennemis" de la sphère orangée et de ses spécificités.
Elle a aussi sans aucun doute marqué les esprits... mais, c'est là le plus cruel, elle a perdu cette première manche qui a longtemps semblé lui tendre les bras avant de finir par choisir l'autre camp. Celui du plus fort, du plus puissant.
Ne pas se contenter de cette extraordinaire présence en finale, savourer l'instant mais aussi, surtout... prolonger une aventure hors-normes en se mettant en position de se rendre dans le Cher samedi pour y achever l'ogre berruyer, les objectifs étaient multiples à l'orée de cette soirée historique. A la pause, une partie du travail était fait. Les - 34 à Bourges et - 16 à Montpellier, enregistrés au retour aux vestiaires, étaient loin. C'est bien le BLMA qui pointait en tête (29-28) après avoir craint le pire sur ce 2-9 (5 e ) initial, la faute à des ballons gâchés en attaque et des oublis en repli défensif payés au prix fort.
Mais sur la base de vertus défensives, la force N. 1 du visiteur d'un soir, Dijon et ses copines allaient, l'air de rien, se rapprocher (7-11, 8 e ), avec un - 6 au "final" (12-18, 10 e ).
Les mêmes bases avec des actrices véritables "mortes de faim" d'un côté du terrain et, un secteur offensif qui retrouvait de la couleur (8 points de Dijon dans le 2 e quart), le BLMA était totalement dans cette finale, "sa" finale. Et après une parité à 19-19 (15 e ), Lattes-Montpellier prenait pour la première fois les commandes sur un missile de Basko (27-26). Le palais des sports de Lattes était en feu.
Et il ne savait pas encore ce qui l'attendait... Car il n'était pas question pour les Héraultaises de lâcher l'affaire. Ce Bourges était prenable, elles le sentaient bien. Dix minutes "pour rien" (17 points au total dans le 3 e quart) plus tard, on en était à 37-37. Oubliant qu'elle était au lit depuis une semaine, "Auré" Bonnan, la guerrière (10 pts dans le 4 e quart) montrait la voie à suivre. Son panier primé offrait un bonus de sept longueurs au BLMA (48-41). La porte de l'Exploit était ouverte à 5'45 du final.
La tension était extrême et les Berruyères à la peine dans cette ambiance de corrida.
Mais Bourges a la force, la chance aussi, sans doute, des grandes équipes. Le retour orchestré sur la ligne des lancer-francs malgré un joli gâchis en route, offrait même la première chance à Melain qui échouait au-delà des 6,25 m à l'ultime seconde. La prolongation était là... un scénario à interdire aux cardiaques. Le BLMA y effectuera un unique passage en tête (52-51, 43 e ), ratera des opportunités. Vous connaissez la suite. Cruel.
Pierre DUPERRON Midi-Libre, édition du 08 mai - Citation :
- Tout proche de l'exploit face à Bourges, le BLMA en fête
Quoi qu'il advienne dans un avenir plus ou moins proche, quel que soit le visage encore très imprécis du BLMA dans sa version 2008-2009, personne n'oubliera. Non, aucun des présents ne pourra ôter de sa mémoire cette soirée historique à bien des égards.
À voir l'enceinte lattoise se remplir plus vite qu'à l'habitude – le maire, Cyril Meunier, a même été contraint de refuser l'entrée des tout derniers arrivés -, on sentait que tous étaient désireux de participer à l'événement, à la fête, à cette finale de Ligue féminine de basket. Et si l'entame en pointillés laissa craindre le pire, les supporters latto-montpelliérains, les Jumpers, renforcés par les grands frères Blue-Fox du handball, ne baissèrent pas plus leurs banderoles d'encouragement que de rythme afin de pousser leurs joueuses.
Bruyant, coloré, enthousiaste, euphorique même sans jamais verser, dieu merci, dans les travers d'autres enceintes sportives, le public prit sans tarder le tempo de cet ultime rendez-vous à Lattes. Autour du président Georges Frêche, une grande "première" pour le basket féminin, les unes comme les autres n'hésitèrent pas à se muer en supporters de base, s'insurgeant contre une décision arbitrale défavorable, hurlant leur joie sur un panier des "blanc et bleues"... L'exploit était à portée de main.
Les Berruyères avaient petite mine, bousculées comme rarement et les Latto-Montpelliéraines des attitudes de vraies guerrières. Allez, oui, cette fois, c'était la bonne, malgré ce fichu chronomètre qui égrenait les secondes bien trop lentement. On se pinçait pour y croire, le grand Bourges, quinze finales de championnat de France au compteur, une 4e place qui aurait pu (dû) être une place de vice-champion d'Europe à Brno, il y a un mois, l'un des plus beaux palmarès du sport collectif dans l'Hexagone, allait tomber à Lattes, oui, oui !Eh bien, non, la faute à un final balbutié dont l'expérimentée formation berruyère ressortait en vainqueur. Mais on aurait presque envie de dire, ce n'est pas grave.
Mercredi, à Lattes, le basket aura marqué beaucoup de points. Même s'il en manquait trois de plus au BLMA. Midi-Libre, édition du 09 mai : - Citation :
- Bonnan : « Dignes de la finale »
Pourtant malade, Aurélie Bonnan a été énorme à l'image de son équipe
Avec le recul, c'est la déception qui prédomine ou la fierté d'avoir été dignes de l'enjeu ? J'ai vraiment le même sentiment qu'hier (mercredi soir, NDLR). Je suis fière de l'équipe qui a montré, à l'image de notre superbe saison, qu'elle était capable de battre tout le monde et digne de la finale. Malgré une entame un peu crispée au niveau offensif, on a été proches de l'exploit et, à 48-41 et encore cinq minutes à jouer, j'y croyais très fort. A – 7, nous aurions sans doute craqué, c'est là qu'il faut tout de même rendre hommage à cette belle équipe de Bourges.
11 points, 9 rebonds, 3 passes décisives... Pour quelqu'un de malade depuis une semaine, c'est plutôt fort ! Pour en avoir parlé avec Valéry (Demory) le matin, je savais que je jouerais et, dès lors que j'assumerais. J'étais entamée physiquement mais dans le haut niveau, il y a une part d'envie, de volonté. Et puis, il y a d'autres filles qui sont diminuées et qui ne se plaignent pas.
Du suspense, un palais des sports archi-comble... La soirée a été belle ! Oui, cela m'a fait, nous a fait chaud au coeur de voir autant de monde, une telle ambiance de folie, vraiment une belle fête du basket. On a lu beaucoup de bonheur dans les visages des gamines du BLMA, c'est très important aussi. Alors, si cette finale peut aussi contribuer au développement de notre sport dans la région, c'est tant mieux...
Qu'espérer de cette seconde manche à Bourges demain ? Il semblerait que les gens pensent que c'est fini... Eh bien c'est très bien. Je suis certaine que les filles de Bourges vont être sur leurs gardes. De notre côté, il est hors de question de lâcher. On donnera tout. On se rend à Bourges dans l'idée d'y rester jusqu'à mardi (jour de la belle éventuelle).
Recueilli par Pierre DUPERRON | |
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